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Le ciné de Gaël
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5 mai 2009

Celle que j'aime - Film d'Elie Chouraqui

Celle_que_j_aime_afficheCelle que j'aime
Film d'Elie Chouraqui (2009)

Avec
Marc Lavoine
Barbara Schultz
Gérard Darmon

Durée: 1h43 - Distribution: Mars

 

Isabelle (Barbara Schultz) est fraîchement divorcée, elle est souriante, les gens l'aiment bien. De toute façon, c'est pas compliqué, tout le monde l'aime bien, elle n'a aucun problèmes, même quand on lui cherche des noises à un moment du film, le personnage en question sabre le champagne quand même à la fin avec elle. C'est fou, non? Bref, Isabelle a aussi un fils, ce n'est pas rien, il s'appelle Alphonse? Arsène? Achille oui! C'est pas évident avec un prénom pareil alors il va se venger. Antoine (Marc Lavoine) entre dans la vie d'Isabelle et dans Isabelle aussi par la même occasion (oh: ça va! on peut être égrillard non?) et Achille (Anton Balekdjian) n'accepte pas, il veut garder sa mère pour lui ou à la limite que son père (Gérard Darmon) revienne. Va t-il y arriver? Rien n'est moins évident.

La première chose est de savoir si on est face à une comédie romantique ou pas. Je sais que je suis monomaniaque mais j'aime mettre des idées dans des cases une fois de temps en temps, histoire de pouvoir être clair. Et ici, ce n'est pas si simple. La faute à qui? La faute au gamin. Déjà, il est très malsain le gamin, il n'arrive jamais à me paraître sympathique. On ne comprends pas son acharnement et sa logique à vouloir mettre l'amant de sa mère sur la touche. Tout est trop dans ce film: le gosse est trop compliqué, Lavoine est trop sympathique à tel point qu'il en devient inhumain, comme les dessins-animés qu'il crée, Darmon est super arrangeant mais aussi sauvagement transparent et doté de ce fait d'une psychologie peu intéressante. C'est pas compliqué, pour les plus anciens, on se croirait dans la rue Gama, ça en devient insupportable. Tout le monde il est charmant, tout le monde il a besoin d'amour, au secours! On y croit pas.

Des personnages principaux aux copains du journal à l'organisation vaguement baba-cool en passant par l'équipe (discrète) du staff Lavoine, ils m'énervent tous, surtout dans une scène hystérique où tout le monde se met à crier en même temps comme dans Fort Boyard où les candidats voyant la clepsydre se vider meuglent "Sors!" au malheureux prisonnier de la cellule. pourtant, je partais avec de bonnes intentions... et j'en ai toujours.

Celle_que_j_aime_pics
Barbara aime Marc... Ah ben non, là c'est
Gérard, il faudrait peut-être se décider, là.

Bien sûr, c'est mignon, intéressant, on rit même pas mal mais c'est le fond du film qui me dérange beaucoup, particulièrement la deuxième partie où on propose une histoire déjà vue (ce film a un cousinage sauvage avec Génial! Mes parents divorcent) avec un gamin pervers traité par un psy caricatural qui n'apporte rien à l'histoire et une famille qui, summum du comble de l'énervement, pardonne toutes ses conneries! C'est le serpent qui se mord la queue: Chouraqui dénonce quelque chose de façon mièvre (l'éducation des enfants d'aujourd'hui est décidément bien lâche) et conclut en pleine contradiction.

C'est vraiment dommage car le film m'a plu sur la forme dans la mesure où c'est fort mignonnet mais pourquoi donc proposer cette caricature des vrais gens et d'un problème social important mais ici inutilement évoqué?

**

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