Vilain_affiche Le vilain (2009)
Film d'Albert Dupontel

Avec
Albert Dupontel
Catherine Frot
Bernard Farcy

Durée: 1h26
Distribution: Studio Canal

Sidney (Albert Dupontel) est ce qu'on pourrait appeler une vraie saloperie. Depuis sa plus tendre enfance, ce n'est que filouterie, méchancetés et pourrissements de situation envers les humains et les animaux. La tortue repeinte par ses soins pourrait en témoigner. Prolongement logique, Sidney est devenu un petit malfrat poursuivi par une maffia canardeuse. Il atterrît alors chez sa maman (Catherine Frot) qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps. Celle-ci ne se doute de rien et l'accueille alors avec plaisir. Cependant, tout ceci tourne court car elle découvre des bulletins truqués, des photos-montages effroyables de sa prof d'espagnol et des liasses de billets suspectes. Elle fait tout de suite le lien avec son malheur: elle est fatiguée de vivre car elle ne se blesse jamais. Pour elle, si il ne lui arrive jamais rien, c'est parce que Dieu l'a punie. Elle décide alors de prendre les choses en main.

Comme j'ai vu le film, pas comme Laurent Bignolas, je vais me permettre d'en parler un peu et ce sera un plaisir car ce film est génial.¨
Pourtant, tout avait si mal commencé. J'aime bien Dupontel en tant qu'acteur mais je garde un souvenir effrayant de Bernie qui m'avait durablement traumatisé avec entre autres, une scène affreuse où l'anti-héros du film massacrait une famille bourgeoise à coups de pelle et d'autres joyeusetés qui m'ont marqué à vie. C'était d'ailleurs l'objet de ma toute première critique il y a une bonne dizaine d'années, je n'avais pas été tendre. J'allais donc avec une boule dans le ventre et là, divine surprise, l'humour très noir sans aucun sens selon moi de l'époque s'est transformé en intelligence superbe.

Dupontel s'est amusé à torturer non plus des personnages qui n'ont rien fait mais plutôt le personnage principal qui passe alors par un rite initiatique particulièrement sauvage. Il apprend la vie grâce à une maman attentionnée, jouée par une Catherine Frot incroyable dans la peau de cette vieille femme un peu naïve qui devient progressivement une vieille dame indigne.

C'est le tandem Frot/Dupontel qui fonctionne mais aussi les quelques petits rôles autour d'eux sont plutôt réussis (même s'ils sont quelquefois trop effacés). La palme reste au médecin (Nicolas Marié) absolument épatant quand il reprend confiance en soi et qu'il opère Dupontel de manière artisanale. Il faut également parler de la tortue puisqu'elle devient une sorte de chien de garde touchant dans sa volonté têtue de défendre Catherine Frot. Dure à cuire, elle apparaît en caméra subjective - idée intelligente - et donne un autre regard du forcené car, dans son genre, elle est aussi une forcenée.

Ouh, la saloperie.

C'est jouissif et pas idiot, on s'amuse beaucoup, il n'y a pas vraiment de temps morts. on prend du plaisir. Dupontel a grandi depuis Bernie (Je n'ai pas vu Enfermés dehors, j'avais encore des angoisses à l'époque) et même si la fin est un peu trop naïve à mon goût, cela reste un divertissement de très bonne qualité.

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Le vilain - Film d'Albert Dupontel

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