Histoires enchantées - Film d'Adam Shankman
Histoires enchantées
Film d'Adam Shankman (2008)
Avec
Adam Sandler
Keri Russell
Guy Pearce
Durée: 1h49 - Distribution: Walt Disney Studios
Skeeter (Adam Sandler) a un nom totalement ridicule et a vécu auprès de son père et de sa sœur (Courtney Cox) dans une ambiance chaleureuse. Son père tenait un motel mais quand l’argent est venu à manquer, il a bien fallu vendre mais heureusement, le gentil patron (oxymore) promet au papa ému que son rejeton sera le directeur de son hôtel quand il sera grand. Celui-ci malheureusement ne tient pas ses promesses et le relègue à un poste d’homme à tout faire… C’est tout bonnement dégueulasse, non ? La soeurette a elle aussi bien grandi et invite son frère pour l’aider car l’école dans laquelle elle travaille va fermer et elle doit aller faire autre chose (on ne sait pas bien pourquoi mais après tout, on s’en fout). Skeeter va alors s’occuper d’eux la nuit et leur lire une histoire avant de s’endormir. Seulement, il constate que cette histoire devient réelle le lendemain même de son invention. Il va alors essayer de changer son avenir en inventant des histoires, aidé par les deux petiots.
Il faut déjà que je pousse un coup de gueule. Pourquoi diantre nos camarades de Disney nous prennent-ils pour des couillons à longueur d’année en nous proposant TOUJOURS le même début, à savoir le fameux « Il était une fois » détourné. Je crois qu’ils nous le servent systématiquement depuis La belle et la bête, qui date d’il y a quinze ans. C’est juste insupportable et cela montre le manque d’imagination mais s’il n’y avait que ça, on pourrait être indulgent.
Malheureusement, les Histoires enchantées du père Disney sont juste indigestes. La faute à qui ? A beaucoup de monde. A un réalisateur un peu paresseux qui nous livre un truc moche et sans imagination – un comble pour une entreprise qui vend du rêve – la faute surtout à des scénaristes qui se contentent de recycler de vieilles idées et de vieux automatismes de moins en moins passionnants à mesure qu’ils apparaissent : le mélange monde réel / monde merveilleux déjà vu dans pas mal de film de la maison Disney comme Hook mais aussi dans d’autres), des enfants chenapans mais tellement attachants, un animal rigolo – le rôle est ici tenu par un cochon d’inde qui a la même maladie de Lionel Jospin et qui a donc des yeux exorbités – et des situations imaginaires.
Ces situations imaginaires sont d’ailleurs la seule réussite du film même si ça ne dure pas très longtemps. En effet, la même histoire est exploitée – ce qui en dit long sur la psychologie d’un personnage entêté – mais c’est le décor qui change, c’est usant. Les scénaristes en ont tellement rien à faire que l’on peut noter quelques incohérences comme par exemple une scène où les enfants préparent des pancartes pour sauver l’école avec la baby-sitter de jour au tout début du film alors qu’il n’est pas encore question de fermer l’école en question.
Note aux scénaristes: L'abus d'alcool est
dangereux pour la santé
Les acteurs font ce qu’ils peuvent et c’est triste de voir passer Courtney Cox, dont la carrière est au point mort depuis quelques années, dans un rôle de passe-plats dont l’unique bénéficiaire est Adam Sandler, mauvais comme rarement, qui en fait des tonnes et qui se veut explicatif à tout moment comme dans un téléshopping doublé.
Même si ce long-métrage s’adresse aux très jeunes, il serait bon de ne pas les prendre pour des crétins. Ce film est trop facile et peu intéressant au final. C’est dommage car l’idée de départ est plutôt intelligente.
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