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Le ciné de Gaël
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17 février 2010

Max Payne - Film de John Moore

Max_payne_afficheMax Payne
Film de John Moore (2008)

Avec
Mark Wahlberg
Mila Kunis
Beau Bridges

Durée: 1h40 - Distribution: 20th Century Fox

 

Max Payne (Mark Wahlberg) est un flic compétent qui connaît un drame terrible car sa femme et son enfant ont été assassinés sauvagement par on ne sait pas qui. Après avoir vaguement hésité à arrêter sa carrière, il se retrouve muté aux affaires classées (Cold Case... Ca doit vous dire quelque chose...) ce qui, quand on est tout plein de vengeance envers le tueur de ces êtres chers, n'est pas véritablement une bonne stratégie. Il enquête dès lors sur ses heures libres en faisant bien attention de ne pas trop se confier car ce n'est pas si évident de savoir qui est de confiance, qui ne l'est pas... D'autant plus que son ex coéquipier se fait déssouder. Tout ceci se déroule dans un univers glauque où des tatouages bizarres intriguent, où des drogues bleues font voir des corbeaux géants, où il fait nuit tout le temps et quand il ne fait pas nuit, il fait un temps épouvantable.

Le film semble avoir été entièrement crée autour du personnage de Max Payne, ce qui est somme toute logique puisque c'est encore une adaptation de jeux vidéos et, comme on le sait, l'exercice imposé est toujours très compliqué. Ici, c'est carrément un ratage. Sous couvert d'un scénario tarabiscoté en surface mais plutôt simpliste dans son exécution, le personnage de Max Payne suit un parcours gentiment balisé de film d'action calibré pour passer en deuxième partie de soirée sur TF1. On retrouve les ingrédients fades et habituels du film d'action: un personnage qui perd un ou deux ou une cargaison d'êtres chers et qui veut alors se venger sans trop savoir à qui se confier. Il se rend compte ensuite que le meurtre cache une nébuleuse bien plus importante et qui, du coup, donne à l'affaire une dimension disproportionnée.

Ici, on se croirait dans les clips de Mylène Farmer des années 80 et surtout 90 (je pense surtout au génial album L'autre): Ambiance glauque, sombre et déprimante, personnages inquiétants et très méchants et violence suggérée, tout y est. Sauf qu'ici, ça dure bien plus longtemps et on s'y emmerde convenablement. La faute à un scénario un peu facile et à un Mark Wahlberg qui progressivement occupe le même créneau que Nicolas Cage et Samuel L. Jackson, à savoir le mec pas désagréable à regarder (ici, avec option moumoute) qui sauve le monde, la moralité ou Hollywood, enfin, il sauve tout ce qu'il peut sauf le film. Mark Wahlberg est dénué d'intérêt, ne donne rien à son personnage qui reste dans les clous du genre et devient dès lors absolument transparent. Le seul personnage féminin durable dans ce film sévèrement burné reste Mila Kunis, qui change radicalement de style après avoir joué dans That's 70's show, mais celle-ci ne parvient pas vraiment à se distinguer à cause, je radote mais je me dois de le redire, d'un Mark Wahlberg qui nous ennuie avec son histoire déjà vue.

Max_Payne_pics
Dream in blue

Alors, quand on ne sait pas trop quoi faire pour remplir, soit on fait apparaître des gens connus, soit on joue avec les codes du genre et avec la caméra. Ici, c'est la deuxième possibilité qui est utilisée ici avec des ralentis qui ne servent pas vraiment, des travellings avant infinis et fatiguants ou encore des flash-back téléphonés qui éclairent maladroitement le spectateur à moitié endormi. Ma grande surprise restera les applaudissements de personnes au fond de la salle qui ont certainement abusé des substances bleues utilisées par les personnages de ce jeu vidéo chiant dans un hiver artificiel à New-York. Les flocons sont en polystyrène, les nuits sont américaines, les cheveux de Wahlberg en acrylique mais notre ennui est en béton armé.

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