99 francs - Film de Jan Kounen
99 francs
Film de Jan Kounen (2007)
Avec
Jean Dujardin
Jocelyn Quivrin
Patrick Mille
Durée: 1h40 - Distributeur: Pathé
Octave (Jean Dujardin) est un gros con, une ordure, un salaud. Octave est un publicitaire et il a conscience d'être tout ça. Il sait qu'il vend n'importe quoi à n'importe qui et qu'il est payé très cher pour ça. Octave a son bureau, sa voiture et son Charly (Jocelyn Quivrin). Octave découvre un jour le cynisme de sa vie quand la femme qu'il aime (mais ne s'aime t-il pas un peu à travers elle?) se casse après avoir moyennement apprécié sa réaction au fait qu'elle soit enceinte.
C'est la descente aux enfers pour Octave qui est dès lors désenchanté, il s'envoie des tonnes de coke dans le nez, crée des projets publicitaires malsains mais ça ne le fait plus phantasmer... Elle est partie. Ca se finit mal ou bien... en fait, vous choisissez... On vous donne pas vraiment le choix mais on vous fait croire qu'on vous laisse choisir (Il faut avoir vu le film pour comprendre).
Je m'attendai à beaucoup de choses en allant voir ce film, j'étais curieux de voir ce que pouvait donner l'adaptation de ce livre qui, il faut bien le dire, n'avait pas été pour moi un coup de coeur, loin de là... Je n'aime pas particulièrement ce que fait Beigbeder dans la mesure où c'est très prétentieux. Ici, l'adaptation est déroutante, bizarre, cruelle et troublante. En gros, j'aime même quand c'est gore (le gag du hamster est affreux, mais après... quand on y réfléchit...)
Alors oui, c'est inventif... mais est-ce que ça suffit pour en faire un bon film? Non. Il faut aussi de bons acteurs et ici, il faut dire qu'on a le merveilleux Jean Dujardin, qui reste pour moi un acteur exceptionnel. L'expression n'est pas de moi mais je pense également qu'il est le nouveau Belmondo. La ressemblance avec Beigbeder (qui d'ailleurs apparaît à plusieurs (re)prises dans le film) est frappante et son jeu d'acteur est splendide... comme d'habitude.
On peut tout de même reprocher au film la même chose qu'au livre, c'est à dire une certaine suffisance: A force d'effets et de gadgets clinquants, on ne sait plus trop où on en est et je pense que j'oublierai la quasi-totalité de ce long-métrage, c'est dommage car ça m'a intrigué et presque donné envie de relire le livre... presque.
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