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Le ciné de Gaël
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8 janvier 2010

Cinéman - Film de Yann Moix

19176251Cinéman

Film de Yann Moix

Avec
Franck Dubosc
Lucy Gordon
Pierre Richard

Durée: 1h30
Distribution: Pathé

 

Régis Deloux (Franck Dubosq) est un professeur de mathématiques dans une de ces boîtes à concours qui pullulent à travers la France. Agressif, désenchanté et hargneux avec ses élèves, il se permet des réflexions que l’éducation nationale réprouverait sûrement si l’ensemble avait une logique quelconque.
En effet, il passe son temps à balancer des fions à nos chères têtes blondes et à leur rendre des copies tout en leur prodiguant des conseils assassins (il faudrait d’ailleurs que le scénariste m’explique comment une classe peut réussir si le prof ne fait que des évaluations et jamais de cours, enfin bref…). Un jour, Régis trouve un médaillon avec lequel il se coupe (que celui qui ne s’est jamais coupé avec un médaillon lui lance la première bobine de film) et entre dans une sorte de monde parallèle où il peut voyager de longs-métrages en longs-métrages. Son mentor est Pierre Richard (c'est malheureux) et Dubosq va alors voguer pour sauver Viviane Cook (Lucy Gordon) des griffes de Douglas Craps (Pierre-François Martin-Laval). Ainsi, Yann Moix a l’idée de massacrer tout bonnement des grands films tels que « Le bon, la brute et le truand », « Robin des bois » ou encore « Taxi driver » en ne cherchant pas plus que ça à donner une épaisseur à son scénario.

L’idée est bonne au départ, bien que déjà vue maintes fois ailleurs sur grand écran mais aussi dans des séries comme « Charmed » par exemple, mais le manque de scénario reste l’un des points faibles les plus crasses de ce film. La logique n’est certainement pas ce qui a gêné Yann Moix mais aussi Franck Dubosc (coscénariste, nous allons y revenir). C’est en fait un assemblage de scènes qui ont un seul dénominateur commun, piller le patrimoine cinématographique mondial sans vergogne en mettant en scène un Franck Dubosq très mauvais (mais ça, malheureusement, ce n’est pas la première fois).

Ce qui est bien, c’est que Dubosq nous prouve qu’un mec qui fait des one-man shows n’est pas obligatoirement un bon acteur. Ici, comme dans tous les autres films auxquels il a participé, il reprend son personnage puant de mec égocentrique et fatiguant, sans apporter quoique ce soit à ce film gadget, même pas un petit lien logique ou une parcelle d’humanité. Cet assemblage grotesque de scènes maltraitées n’amènent qu’à voir passer quelques acteurs plus ou moins bons qui ne sont là que pour servir la soupe au comique pas acteur.

Ainsi, Lucy Gordon attend tranquillement que ça se termine, Pierre-François Martin-Laval en fait des tonnes pour qu’on puisse le voir ne serait-ce qu’un peu à travers le surjeu de Dubosq et Michel Galabru, devenu (et il était temps) une référence incontournable du cinéma français, vient jouer l’espace de quelques minutes un médecin dépassé par les événements, ce qui permet de sortir d’une torpeur coupable. Il est clair que celui qui en bave le plus dans le film, c’est Pierre Richard, visible fréquemment en plan de coupe se marrant aux conneries de Cinéman et apparaissant dans une scène affreuse où tous les dialogues ont changé en post-production, ce qui donne une impression de décalage insupportable, d’autant plus que les acteurs sont en gros plan pendant cinq minutes.

L’explication est la suivante : Dubosq a mis son grain de sel dans les dialogues et le scénario. Le film a été tourné avec ses textes. Au premier visionnage, quelqu’un a eu un éclair de lucidité et s’est rendu compte que c’était mauvais. On a réécrit les  dialogues et on les a plaqué en post-production, ce qui donne une sorte de play-back raté.

19179070

Le film aurait peut-être dû rester muet...

Raté, c’est le terme qui convient le mieux à ce film prétentieux qui n’arrive à rien de bon sauf à nous faire regarder notre montre une fois de temps en temps et à nous pousser à faire la liste des courses.

°

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