Anges et démons - Film de Ron Howard
Anges et démons
Film de Ron Howard (2009)
avec
Tom Hanks
Ewan Mac Gregor
Ayelet Zurer
Durée: 2h10 - Distribution: Sony Pictures
Le professeur Langdon rempile pour de nouvelles aventures polaro-religieuses. En effet, le pape est mort mais sans qu'il y ait aucun rapport à première vue un scientifique religieux (?) est retrouvé énuclée par son associée (Ayelet Zurer) qui forcément veut le venger d'autant plus que le méchant vilain a volé une découverte scientifique qui peut dégommer toute une ville. En l'occurence, ce sera le Vatican puisque le vilain fait parti d'une secte obscure de scientifiques en guerre contre l'église car ils ne sont pas reconnus à leurs justes valeurs selon eux. Que vient foutre Langdon là-dedans? Et bien, en qualité de chercheur en histoire bien rencardé sur le Vatican et en qualité de héros du catastrophique Da Vinci Code, il va mener l'enquête aux côtés de la charmante chercheuse, aidés par le secrétaire personnel du pape qui vient de décéder (Ewan Mac Gregor).
Il est évident que je ne partai pas la fleur au fusil tant mes souvenirs du minable Da Vinci Code est encore très présent dans mon esprit, c'est mon garde suisse personnel (coucou Nico) qui m'a incité à y aller alors bon pourquoi pas, se faire un nanard, je veux bien. Et là, divine surprise - si j'ose m'exprimer ainsi - ce n'est pas si mauvais en ce qui concerne la trame de cette enquête, c'est même intéressant. Grâce à une voix-off style "La caméra explore le temps", on apprend des choses intéressantes sur l'histoire du Vatican. L'intrigue arrive vite et demeure prometteur, tout cela ressemble à un thriller de bonne facture. Les acteurs sont convaincants, Tom Hanks en tête qui reprend le rôle de Langdon, un chercheur intelligent et cette fois plutôt subtil. Je serai donc comblé a priori.
Et puis ça décline.
Tout d'abord, mon petit coeur d'historien a honte de voir l'Histoire tripatouiller avec un manque total d'honnêteté. Ce n'est pas parce qu'on donne des repères historiques justes qu'on peut utiliser ce patchwork pour refaire l'histoire. Certes, nous sommes face à une oeuvre de fiction, j'en ai conscience mais je trouve ce fonctionnement de pensée assez nauséabond. On avait déjà vu ça dans un autre registre ici et je campe sur mes positions, c'est insultant de travestir la réalité.
Ensuite, je pense aux catholiques qui ne doivent pas particulièrement apprécier de voir l'Eglise catholique ridiculiser de cette manière. L'image qui m'a vraiment choqué reste l'apparition de la dépouille papale, ce qui traduit un manque total de respect selon moi. Je fus gêné par cette apparition incongrue qui n'apporte rien sinon une théorie toute pourrie pour l'oeuvre de fiction en question qui pouvait certainement s'en passer.
Enfin, il faut préciser que les 25 dernières minutes nagent dans un grotesque absolu qui représente une des fins les plus pourries du cinéma mondial, pas loin du dernier volet d'Indiana Jones, c'est vous dire. C'est dommage de gâcher un travail plutôt correct et une intrigue haletante avec une manière de faire pour le moins scandaleuse.
Oublions donc cet angle qui pourtant prend une bonne partie du film et un début dont le rythme est digne d'un téléfilm allemand et gardons le reste en nous disons que c'est un film de divertissement pur et dur dont les rebondissements sont inégaux car parfois efficaces, parfois détectables un peu trop rapidement.... Enfin, espérons que tout le monde ne prendra ça que pour un film de divertissement.
Ecrit le 17/05/2009 à 18h46
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