Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le ciné de Gaël
Archives
Visiteurs
Depuis la création 45 092
14 juin 2008

Le détonateur - Film de Pat Proft

Le_d_tonateur_afficheLe détonateur
Film de Pat Proft (1998)

Avec
Leslie Nielsen
Richard Crenna
Kelly LeBrock

Durée: 1h25 - Distribution: Pathé

 

Ryan Harrison (Leslie Nielsen) est un violoniste de génie qui décide de prendre pour maîtresse la femme (Kelly LeBrock) d'un chef d'orchestre réputé (Mickaël York). Tout se gâte quand celui-ci est retrouvé mort à côté de Ryan qui lui a été assomé. C'est donc lui qui est accusé par le policier en charge de l'enquête (Richard Crenna) et sur le chemin de l'éxécution, le violoniste réussit à s'échapper. S'en suit une cavalcade échevelé dans pleins d'endroits différents, tellement différents que ça ressemble à des figures imposées. Tout ceci se passe sur fond d'histoires defamille très compliquées où se croisent irlandais, hommes bioniques, demi-soeurs et transsexuels.

l faudra tout d'abord m'expliquer afin d'éclaircir un point essentiel, pourquoi la version française s'appelle Le détonateur? En effet, il n'y a absolument aucune logique dans ce titre où aucune bombe n'apparaît, ou alors je me suis endormi entre temps. Il faut tout de même préciser que ce film est également connu en France sous le nom de Y a t-il un fugitif à bord, titre pour le moins limpide qui profite de la parenté avec les oeuvres des ZAZ pour s'en servir comme argument publicitaire.
Il est dommage de voir que Leslie Nielsen est capable de s'engager dans les meilleures parodies mais aussi dans les pires. Ici, on est un peu au milieu avec une tendance sauvage au pas bon. L'idée paraît alléchante puisque le réalisateur, qui est également le scénariste, souhaite réaliser un pastiche du Fugitif, l'adaptation ciné avec Harrison Ford. La première demi-heure tient ses promesses avec moultes gags sympathiques, rappelant peu ou prou ce que sait faire le trio fantastique que constituent les ZAZ. Malheureusement, durant cette partie, on commence déjà à entrevoir les vides absolus que va connaître le scénario dans quelques minutes.

C'est bien là le problème de ce film: le manque d'idée. Passé l'effet de surprise, on s'ennuie un peu voyant que les gags appelés à la rescousse ont tendance à se ramasser dans la mesure où Pat Proft cherche à les allonger à tout prix. L'un des meilleurs exemples reste le gag du soutien-gorge gâché par un effet boomerang pas particulièrement drôle et un supplément bruitage ridicule.

Parlons d'ailleurs du bruitage et du doublage. Rarement un film a autant souffert d'un doublage calamiteux composé de voix off inutiles, ressemblant aux commentaires que l'on peut subir dans Vidéo Gag, et de bruitages superflus et bêtasses qui rendent les blagues grasses et bien moins drôle. il est dommage de voir l'effet de certains gags vraiment réussis amoindris par ce genre de stratagèmes qui existent malheureusement de plus en plus dans le film de parodie.

Le_d_tonateur_pics
Leslie Nielsen surpris en train
de boire pour oublier

Côté acteurs, Leslie Nielsen tire magistralement la couverture à lui et il aurait tort de s'en priver puisque l'histoire est centré sur son personnage, alors il fait le show avec une rigueur dans le n'importe quoi qui impose le respect. Forcément, les autres souffrent même si Richard Crenna, perdu dans cette production, s'en tire très bien dans un rôle de flic surmené (rôle qu'on a déjà un peu vu sous les traits d'un chef de tour de contrôle dans Y a t-il un pilote dans l'avion?) qui se borne à appeler ses collaborateurs "les filles" (je me rends compte que je le fais aussi). Les autres sont là et c'est déjà bien. Ils ne marqueront pas le cinéma par leur force comique, non pas par manque de talent mais par impossibilité de montrer quoique ce soit tant le scénario par en vrille à certains moment.
Il faut préciser la présence de Mickaël York dans un rôle absurde à la mesure de sa participation dans Austin Powers.

C'est un film mineur de Leslie Nielsen. Le parodique est un genre très particulier qui paradoxalement a besoin de subtilité. Ici, ce n'est pas le cas et c'est fort ennuyeux.

*

Publicité
Commentaires
Le ciné de Gaël
Publicité
Publicité